Doit-on s'inquiéter à propos du prochain retour du Monopoly de Winamax, qui il y a quelques semaines avait enregistré un franc succès en distribuant généreusement des freebets ? Une chose est sûre : l'ANJ n'est pas friande de ce type d'opération. Le collège de l'institution vient ainsi de "rejeter partiellement la stratégie promotionnelle" de la room au W, pointant tout particulièrement du doigt le "volet relatif aux bonus et gratifications financières".
Le régulateur motive sa décision par le volume considérable de gratifications financières envisagé, leur distribution permanente à chaque action de jeu ou encore la possibilité de les convertir en paris ou en parties de poker. En conséquence, Winamax devra présenter un nouveau dossier avant le 15 février prochain.
Si le leader du marché français est le seul acteur à faire l'objet d'une telle décision, la plupart des autres opérateurs ont vu leurs dossiers approuvés sous conditions. Le régulateur, qui confesse rechercher un équilibre "entre le recours légitime à la publicité et la nécessité de ne pas encourager le jeu excessif ou pathologique", a en effet identifié plusieurs points de vigilance :
- le maintien des investissements publicitaires à un niveau élevé ;
- la concentration des campagnes de mai à juillet (à l'occasion de l'Euro et des JO) ;
- et donc un montant élevé alloué aux gratifications financières pour recruter et fidéliser les parieurs.
À y regarder de plus près, la part des investissements consacrée à ces fameuses gratifications financières reste pourtant rigoureusement identique à l'exercice 2023 : 59 %. L'ANJ elle-même reconnait d'ailleurs que "la plupart des opérateurs comptent poursuivre la stratégie mise en place en 2023". Oui mais voilà, le régulateur a de toute évidence choisi de durcir le ton dans l'intervalle.
À l'arrivée, certaines des recommandations formulées font indéniablement sens, à l'instar de cette volonté de modérer les outils promotionnels les plus incitatifs dès lors qu'ils concernent des offres comportant un risque accru de jeu problématique (les tournois de poker rapides, les paris en direct et les paris à cote élevée). La modération des gratifications financières, en revanche, ne devrait pas faire l'unanimité chez les joueurs. Elle impactera au premier chef les clients des cinq opérateurs qui concentrent 82 % du volume des gratifications, au premier rang desquels Winamax.
Auditionnée mercredi durant plus d'une heure devant la Commission des Finances du Sénat, la présidente de l'Autorité Nationale des Jeux (ANJ) a notamment appelé de ses vœux un élargissement des pouvoirs du régulateur. Tout en distillant quelques informations et chiffres intéressants, aussi bien sur l'état de santé du secteur que sur son avenir.
[...] Lire la suite…
Partager ce message
Lien à poster
Partager sur d’autres sites