Sur quoi peut-on parier ?
Après le tennis de table, le snooker ! Sur le Bar des Sports, on est plutôt fan. La discipline avait d'ailleurs déjà fait l'objet d'un long article en forme de portrait de Ronnie O'Sullivan en décembre dernier. Mais en matière de paris sportifs, y a-t-il vraiment tant de choses à dire ?
Premier constat : plusieurs variantes de billard sont énumérées sur la liste des supports de paris autorisés par l'ARJEL. C'est le cas du billard français, du billard américain, du pool anglais et donc du snooker. Si le document précise que "les phases de poules des compétitions ne sont pas des supports de paris autorisés", lesdites compétitions apparaîssent nombreuses : championnats de France, championnats d'Europe, championnats du monde, mais aussi la finale du Player Tour Championship , tous les tournois nationaux français inscrits au calendrier de la Fédération Française de Billard, et enfin tous les tournois internationaux inscrits au calendrier d'une instance internationale et/ou continentale. Le choix est donc large, même si tous les opérateurs ne mettent pas nécessairement à profit la diversité de cette palette.
Les types de paris autorisés demeurent en revanche assez limités : classement final de la compétition, résultat d'une rencontre entre deux joueurs, nombre de médailles par pays, et enfin nombre de points d'une partie ou d'une manche.
Focus sur les championnats du monde
De toutes les compétitions ouvertes aux paris, la plus belle — les championnats du monde — se tiendra au Crucible Theatre de Sheffield du 16 avril au 2 mai. Traditionnellement diffusé par Eurosport, l'événement mettra cette année en jeu une dotation globale de 1,5 million de livres, dont 330 000 au bénéfice du futur champion. À noter par ailleurs le parrainage d'un bookmaker britannique, Betfred, qui vaut aujourd'hui à l'épreuve la dénomination de Betfred World Championship.
Depuis 1982, la compétition s'appuie sur un format quasi immuable : 32 participants, des matchs à élimination directe, une moitié du casting réservé aux 16 meilleurs joueurs du classement mondial, une seconde ouverte à des qualifiés... Cette phase de qualifications, justement, vient de débuter. Elle aussi est ouverte aux paris. Au total, 128 joueurs y participeront avec l'espoir de décrocher l'un des 16 strapontins en jeu. Autrement dit, une série de trois victoires seulement permettra de s'ouvrir les portes du tournoi principal.
Benoît, un fan de paris et de snooker
Le snooker n'est pas le sport le plus simple à aborder pour un parieur. Les plus grands noms de la discipline ne sont pas aussi réguliers qu'on pourrait le penser. Beaucoup moins qu'au tennis par exemple. Personne n'est à l'abri d'un jour sans et, à l'inverse, tout le monde peut espérer faire tomber un joueur mieux classé. C'est d'autant plus vrai lors des premiers tours de compétition. Pourquoi ? Tout simplement parce que le nombre de manches va croissant au fil de l'épreuve. Or plus le match est court, plus la variance est importante.
Le World Championship en quelques chiffres
Les matchs de qualification, comme ceux du premier tour, sont disputés au meilleur des 19 manches (ou "frames"). Les rencontres du 2e tour et des quarts de finale s'articulent quant à elles autour de 25 manches. Les demi-finales et la finale, enfin, se jouent respectivement au meilleur des 33 et des 35 manches. Soit près du double des premiers matchs de la compétition, ce qui fort logiquement atténue la part d'incertitude pour le parieur.
La tâche n'est pas simple pour autant, et elle se complique encore davantage pour qui souhaite pronostiquer l'identité du vainqueur final. Les cotes proposées par les bookmakers, Winamax en tête, font apparaître des écarts comparables à ceux d'une grande course cycliste : 2,75 pour Ronnie O'Sullivan, 6,40 pour Neil Robertson, 7,40 pour Judd Trump, 11 pour Mark Selby, 12,50 pour Shaun Murphy, 17 pour John Higgins...
Fait amusant : le nom qui suit immédiatement dans la liste présente la spécificité de ne pas appartenir au top 16 mondial, et donc de ne pas encore être qualifié pour la phase finale de la compétition. Il s'agit de la star chinoise Ding Junhui, affublé d'une cote de 25 qui contraste avec son palmarès fourni et son statut d'ancien numéro un mondial.
Il faut dire que le palmarès de l'épreuve ne fait pas vraiment la part belle aux Asiatiques. À l'exception de deux victoires australiennes et d'un titre canadien, tous les champions du monde émanent même de Grande-Bretagne : 51 Anglais dont le tenant du titre Stuart Bingham, 14 Écossais, 9 Gallois, 3 Nord-Irlandais et enfin un Irlandais. Les joueurs les plus titrés ? Stephen Hendry (sept fois), Steve Davis (six fois), Ray Reardon (six fois) et Ronnie O'Sullivan (cinq fois).
Et chez les femmes ?
En préambule des championnats du monde masculins se tenaient ces derniers jours les épreuves féminines. Pas de paris pour ces dames, mais une championne de prestige en la personne de Reanne Evans. L'Anglaise possède désormais onze des douze trophées mis en jeu ces dernières années. Seule l'édition 2015 lui avait échappé au profit de la Hong-Kongaise Ng On Yee.
Si les championnats du monde de snooker ne débuteront que le 16 avril à Sheffield, la phase de qualifications ouvre le bal des paris chez quelques opérateurs, à l'image de Winamax. L'occasion de se pencher brièvement sur cette discipline peu médiatique qui a ses codes et ses stars.
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