Jusqu'alors trimestriels, les rapports de l'ANJ adoptent en 2022 un rythme semestriel. Moins fréquents, ils sont aussi moins denses avec des données beaucoup moins détaillées à décrypter. On ne peut que le regretter, même si la volonté d'espacer ces rapports s'avère compréhensible après douze années d'existence du marché français des jeux en ligne.
Porté par le succès retrouvé du réseau physique, le secteur des jeux d'argent et de hasard dans sa globalité affiche une progression de 7 % sur un an pour atteindre cinq milliards d'euros. Les jeux en ligne sont moins bien lotis avec un recul d'ensemble de 11 %, mais cette mauvaise dynamique tient pour l'essentiel à deux facteurs : l'absence d'un coup de boost comparable à celui de l'Euro de football pour les paris sportifs, et un retour des parieurs hippiques en points de vente.
S'agissant en particulier des paris sportifs en ligne, les mises fléchissent de 8 % sur un an à hauteur de 3,9 milliards. Parallèlement, le PBJ se contracte de 12 % à 685 millions d'euros. Difficile cependant d'en tirer le moindre enseignement au regard du calendrier beaucoup moins attractif du semestre écoulé. "La Coupe du monde de football", note l'ANJ, "permettra de jauger la dynamique réelle du secteur".
Autre signe que les opérateurs attendent eux aussi cet événement majeur : leurs dépenses marketing ont plongé de 46 % par rapport au premier semestre 2021. Là encore, l'ANJ fournit un éclairage pertinent : "La tenue de la Coupe du monde de football à l'occasion des fêtes de fin d'année, période où les dépenses publicitaires sont traditionnellement plus coûteuses, incite sans doute les opérateurs à préserver leur capacité d'investissement".
Un nouveau plan d'action dans les tuyaux
En amont de la Coupe du monde de football, l'ANJ annonce plancher sur un plan d'action articulé autour de plusieurs volets. L'un d'eux nécessitera peut-être une attention particulière : les gratifications commerciales des opérateurs (bonus et offres de bienvenue), sujet sur lequel les opérateurs sont actuellement consultés en vue de l'établissement de nouvelles "lignes directrices et recommandations".
Au premier semestre, le secteur des jeux en ligne enregistre un recul global de 11 % qui découle principalement d'un calendrier sportif défavorable. Le Produit Brut des Jeux (PBJ) des opérateurs de paris sportifs accuse ainsi une forte baisse de 12 %, laquelle tient pour l'essentiel à l'absence d'une compétition majeure comme l'Euro de football l'an dernier.
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