Les clubs russes en quête de nouveaux sponsors
En Russie, Vladimir Poutine souffle régulièrement le chaud et le froid sur l'industrie des jeux en ligne : le froid lorsqu'il fait bloquer l'accès à un certain nombre de sites, le chaud quand il donne son feu vert à l'édification d'un vaste complexe casinotier dans la région de Vladivostok.
Lorsque le président russe adresse des signaux positifs aux joueurs et aux opérateurs, ses motivations sont bien souvent à chercher sur le terrain financier. C'est une nouvelle fois le cas, aujourd'hui, avec un projet qui vise ouvertement à contribuer au renflouement des caisses de plusieurs clubs : l'obligation pour les bookmakers titulaires d'un agrément en Russie de sponsoriser au moins un club professionnel.
À ce stade, cette mesure n'en est encore qu'au stade de projet. Selon les informations de Russia Today, le texte de loi en ce sens devrait être présenté à la Douma mi-2016. Il s'agit naturellement d'une mauvaise nouvelle pour les 25 bookmakers enregistrés dans le pays, même si les contours exacts de la mesure appellent encore à être précisés.
Le propriétaire et président du Spartak Moscou, Leonid Fedun, se réjouit quant à lui de cette orientation qui bénéficiera en premier lieu aux clubs de football : "Regardez la Premier League en Angleterre. Tous les clubs ou presque ont un bookmaker comme sponsor. Ce secteur est en pleine expansion. Les gens dépensent des sommes folles en pari. Il me semble normal qu'une partie de cet argent revienne aux clubs".
Les bookmakers du Nevada au top de leur forme
Les paris sportifs ont de plus en plus le vent en poupe dans le Nevada ! Les bookmakers du Silver State ont ainsi enregistré un mois de novembre record avec plus de 557 millions de dollars de mises et 42 millions de dollars de profit.
Ces bons chiffres confirment une tendance de fond constatée depuis longtemps, et particulièrement visible entre septembre et janvier pendant la saison de NFL. Le foot US représente ainsi 71 % de l'ensemble des mises, le baseball et la NBA complétant l'essentiel du gâteau. Les autres disciplines comme le hockey, le soccer, le golf, le tennis, la boxe ou le MMA se contentent quant à elles de la portion congrue.
Plus globalement, les immenses salles de paris des casinos — dont bon nombre sont en cours de rénovation — génèrent depuis quelques années des revenus de plus en plus élevés. Jadis anecdotiques dans le bilan financier des établissements du Strip, les paris sportifs (4 %) devancent désormais la roulette (2 %) et font jeu égal avec les tables de craps (4 %). La route est certes encore longue avant de se hisser au niveau du baccara (9 %) et du blackjack (10 %), mais la dynamique actuelle les pousse clairement dans cette voie. En revanche, si vous en doutiez encore, les lucratives machines à sous (68 %) demeurent plus que jamais hors d'atteinte.
L'essor des paris sportifs en Afrique
Pour les paris sportifs comme pour bien d'autres industries, l'Afrique constitue un continent à part. Un certain nombre de barrières technologiques s'opposent encore à l'essor du secteur. Le principal obstacle réside dans la très faible proportion de détenteurs de comptes bancaires dans la population. Le fossé a cependant tendance à se réduire grâce au développement des comptes par téléphonie mobile. Entre 2011 et 2014, le taux de bancarisation serait ainsi passé de 24 à 34 % sur le continent, avec des pics dépassant les 50 % dans des pays comme le Kenya.
À la lumière de cette évolution, de nombreux analystes font de l'Afrique du Sud, du Nigéria ou du Kenya des marchés à fort potentiel pour les paris sportifs. C'est également le cas du Malawi, un pays réputé comme d'autres pour son amour du football. Cette semaine, la presse locale s'attarde d'ailleurs sur la bonne fortune de Dickson Kachulu, un petit entrepreneur qui a pris goût aux paris depuis l'arrivée de l'agence Premier Bet dans son petit pays.
Il y a dix jours, Dickson a rentabilisé une mise de 30 centimes d'euros (le minimum autorisé) dans le cadre d'un combiné sur onze matchs de Premier League et de Ligue 1. Son gain ? 1,5 million de kwachas, soit un peu plus de 2 000 euros. Il s'agit tout simplement du plus gros gain depuis le déploiement d'une trentaine d'antennes de Premier Bet dans la région.
Une publicité idéale pour l'entreprise, dont les responsables saluent d'ailleurs le lancement très réussi au Malawi : "Les affaires se portent très bien ici. La réponse des joueurs est formidable. Nous nous développons rapidement et dans les prochaines semaines, nous avons l'intention d'étendre notre emprise à d'autres régions".