Jamais une équipe ou un athlète affublé d'une cote de 5000/1 en début de compétition n'avait fini par l'emporter. Pour bien prendre la mesure de cette cote improbable, c'est le site Slate qui se prête au jeu des comparaisons avec le plus d'humour en rappelant que :
- Buster Douglas, les Mets de 1969 et les rams de 1999 étaient respectivement cotés à 42/1, 100/1 et 300/1 avant de remporter pour l'un son combat contre Mike Tyson, pour les autres les titres de champions de MLB et de NFL.
- William Hill proposait à une époque une cote de 5000/1 à propos de l'éventualité de voir un jour Barack Obama endosser le maillot de l'équipe anglais de cricket.
- le même opérateur attribuait également une cote de 5000/1 aux parieurs convaincus que Kim Kardashian serait un jour élue à la tête des États-Unis.
Il y a près d'un an, alors que l'équipe de Leicester venait de sauver sa place en Premier League dans la douleur, 57 Britanniques ont pourtant bravé les probabilités en misant sur une victoire finale des hommes de Claudio Ranieri. Alors bien sûr, tous ont engagé des montants raisonnables (de 2 £ pour Karishma Kapoor qui empoche 10 000 £, jusqu'à 20 £ pour cet anonyme qui avec un gain de 127 000 € encaisse le plus gros chèque), mais leur audace et leur abnégation (bon nombre de leurs compères ayant décidé en cours de route de revendre leur pari) leur valent tous une très jolie plus-value douze mois plus tard.
Un parieur qui a tenu bon jusqu'au bout
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à suivre la première moitié de la saison, mais par la suite c'est devenu de plus en plus difficile. Parfois j'en devenais malade devant mon écran.
Qui dit grosse plus-value pour une petite frange de parieurs dit-il forcément gouffre financier pour les bookmakers ? Depuis quelques jours, les médias sont nombreux à évoquer un trou de 25 millions de livres, soit environ 31 millions d'euros, pour les opérateurs britanniques : So Foot, RMC Sport...
Les principaux intéressés sont néanmoins les premiers à relativiser ces chiffres. Ainsi, si Coral ou Ladbrokes confessent avoir respectivement versé deux et trois millions de livres à leurs clients suite au couronnement des Foxes, les mêmes bookies expliquent que les paris placés en début de saison sur Chelsea, Arsenal ou les deux Manchester compensent plus que largement ces montants. Un bémol qui ne les empêche pas de préciser qu'un recalibrage des cotes attribuées aux gros outsiders, jugées "totalement absurdes" en l'état, est d'ores et déjà à l'étude pour les prochains événements...
La chance sourit aux audacieux.
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