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Le travail d'un bookmaker

7setmatches

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Prenons en exemple le match de Roger Federer contre Marin Cilic à Wimbledon. Roger Federer est coté @1.25. Si on admet que la cote représente son pourcentage de victoire (ici 80%), c'est partir sur de mauvaises bases.

 

Le job d'un bookmaker c'est d'attirer le plus de parieurs possibles (avec une cote attractive donc) et si la cote représente le taux de victoire réel, il ne fait pas d'argent. Il lui faut donc une marge. Jusque là, on a pas inventé l'eau chaude.

Le bookmaker sait par expérience que 95% des paris qu'il reçoit sera pour Federer à cause de, son nom, ses titres, son historique, ses fans, et de par la nature du parieur lambda. A ce stade, la cote importe peu. On entend ici et là sur les forum "Federer @1.25 est value... blablabla" alors qu'en réalité la cote est juste meilleure que chez le voisin bookmaker. Ils auront raison de parier sur ce bookmaker plutôt qu'un autre qui met Federer @1.20 mais dans l'absolu ils auront tord de parier.

La veille avant le match, à l'aide de modèles très détaillés, les traders du bookmaker ont coté Federer @1.33. Ils l'offrent @1.25 au public, parce qu'il ne faut pas oublier que ce même bookmaker est en concurrence avec d'autres bookmakers et qu'il bataille dur pour maintenir/augmenter sa part de marché.

 

Donc, les bookmakers se battent entre eux, et contre une population de parieurs mais pas tous les parieurs. Celui qui cherche à gagner sur le long terme peut trouver ces opportunités de value qui selon moi, dans la majorité des cas, ne se trouvent pas sur le joueur favoris mais sur l'outsider.



2 Commentaires


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Analyse très pertinente, qui se transpose dans tous les sports au final. L'idée que les books se battent contre "une population de parieux et pas tous les parieurs" est intéressante à formaliser. Finalement, ça fait un peu penser aux questions autour de la GTO: les books pourraient viser une stratégie inexploitable mais ont plus intérêt à adopter une stratégie exploitante pour maximiser leur gains par rapport à un pool de joueurs qui ne jouent pas - pour la grande majorité - de manière "optimale".

Du coup; dans le cas d'une stratégie inexploitable adoptée par les books, la value se réduirait au seul cas où ils feraient des erreurs de cotation supérieure au rake. Cela sous-entend un edge non-négligeable contre des professionnels.

ALORS QUE dans le cas d'une stratégie exploitante adoptée par les books, comme au poker ça ouvre la porte à se faire soi-même exploiter, et donc ici à des opportunités de value. Forcément ces derniers ont l'edge du rake donc ces "potentialités" se réaliseront que si le déséquilibre est assez important. On pourrait avoir accès à leur cotation brute, on serait refait ca veut dire. :D

Finalement, la question "où les gens font le plus d'erreur"  devient hyper "stratégique". Mais globalement, je pense que ta conclusion est la bonne:  jouer les outsiders".

Genre imagine on prends les gros affiches en football européen raké à 1/2/3% du fait de la spécificité du jeu concurrentiel des Rooms, on mise contre la favori et on devrait ramener de la tune sans même regarder les équipes en présence? :boxing:

 

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Merci de ton retour. Malheureusement je suis incapable de répondre à ta dernière question. Je connais quelques parieurs qui ont des ROI de 3-5%. Et ça c'est sur du marché .com. S'ils pratiquaient sur du .fr je te laisse faire le calcul...

Moi je ne fais que de l'in-play sur betfair. ;)

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