Malgré l'absence d'un grand événement fédérateur comme l'Euro ou la Coupe du Monde de football, l'année 2023 avait vu les opérateurs de paris sportifs continuer de faire progresser leur PBJ. Le premier semestre 2024 voit la tendance s'accélérer avec le retour d'une croissance à deux chiffres : 24 % pour les mises à hauteur de 5,2 milliards, et 16 % pour le PBJ qui atteint 871 millions.
Et pourtant, l'Autorité Nationale des Jeux n'hésite pas à qualifier d'"enjeux en demi-teinte" les mises générées par l'Euro 2024. De fait, les 650 millions misés lors de la compétition se situent à la fois en deça des prévisions et des mises engagées à l'occasion de l'Euro 2021. Un très léger repli que l'ANJ attribue pêle-mêle à des facteurs comme le contexte politique, une couverture médiatique moins importante ou encore le faible nombre de buts marqués par l'équipe de France. Tout en rappelant que son appel à la modération des stratégies marketing, dont l'impact n'est sans doute pas neutre, a été respecté par l'ensemble des opérateurs.
Bien entendu, l'Euro de football a tout de même contribué à amplifier la tendance générale favorable à la fin du semestre. En juin 2024, plus de deux millions de comptes joueurs s'avéraient actifs contre 1,25 million un an plus tôt. Reste désormais aux Jeux Olympiques de Paris à maintenir le cap, avec une proportion record de 82 % des épreuves susceptibles de faire l'objet de paris. Lors des JO de Tokyo il y a trois ans, 120 millions d'euros avaient été misés en France. Un chiffre appelé à doubler selon les estimations de l'ANJ.