Le basket, une affaire de famille
"Le basket, je suis né dedans. Au plus loin de mes souvenirs, il y a un ballon." Jacques Monclar est d'abord le fils de Robert Monclar, international français à 142 reprises et triple médaillé de bronze au championnat d'Europe. Mais les liens tissés par sa famille avec l'univers du sport, et du basket en particulier, vont bien au-delà de cet héritage :
- sa compagne Laurence Lebeau excellait dans la discipline du 100 mètres haies, au point de décrocher le titre de championne d'Europe junior en 1975 et de se hisser en demi-finale des Jeux Olympiques en 1980 ;
- parmi ses trois enfants, son fils Benjamin évolue au poste d'arrière à Blois, tandis que son autre fils Julien y office en tant que manager général après avoir connu la Pro B.
À noter d'ailleurs que le club de Blois a décroché il y a trois semaines à peine le titre de champion de France de Nationale 1, validant du même coup son ticket pour la Pro B.
Dans le top 10 des Français les plus capés
Positionné au cours de sa carrière aux postes de meneur et d'arrière, Jacques Monclar est notamment passé par Villeurbanne, Limoges ou Antibes, avec à clé deux titres de champion de France et un sacre européen en Coupe des Coupes. Considéré comme l'un des joueurs les plus talentueux de sa génération, il s'est également illustré en équipe de France avec un total de 201 sélections entre 1978 et 1988.
Ce chiffre en fait le septième joueur le plus capé de l'histoire de l'équipe de France. Seuls le devancent Hervé Dubuisson (259), Jacques Cachemire (250), Florent Piétrus (213), Éric Beugnot (212), Jean-Michel Senegal (210) et Boris Diaw (210). À noter, en revanche, que son total de 1 001 points inscrits en bleu le laisse dans le sillage de son père Robert, auteur de 1 071 points sous le maillot tricolore et encore aujourd'hui pensionnaire du top 20 des meilleurs scoreurs français.
Des débuts d'entraîneur tonitruants
La saison 1988-1989 est sa dernière en tant que joueur, sa première en tant qu'entraîneur. Le 1er avril 1989, son coach Michel Cermak est démis de ses fonctions après une défaite de 38 points face à Toulouse en match aller de barrage. Ses dirigeants lui confient alors la lourde tâche de lui succéder. Trois jours plus tard, pour sa première rencontre sur le banc, il renverse la vapeur de manière spectaculaire : vainqueur du match retour par 39 points d'écart, Antibes sauve sa place en Pro A.
De Pau-Orthez à Dijon en passant par Paris ou Limoges, la suite de sa carrière gardera bien souvent la même tonalité, avec à la clé deux titres de champion de France en 1991 et 1995, ou encore une récompense de meilleur entraîneur cette même année.
Un rôle toujours actif en coulisse
En 1992 puis 1996, Jacques Monclar s'essaie au rôle de commentateur sur TF1 lors des Jeux Olympiques. Il endossera par la suite le costume de consultant ou de chroniqueur pour Eurosport, Pathé Sport, L'Équipe TV, Europe 1, Canal+, et enfin RMC (à partir de 2009) et beIN Sports (à partir de 2013).
Cette reconversion l'éloigne des terrains dès 2007, après un passage de deux ans à Dijon et une pige en Côte d'Ivoire à l'occasion de la Coupe d'Afrique des Nations. Pourtant, il accepte en 2013 de rejoindre le club de Paris-Levallois en tant que directeur sportif en mai 2013... avant de jeter l'éponge cinq mois plus tard, faute de temps, pour privilégier son rôle de commentateur. Il reste néanmoins lié au club parisien en tant que conseiller du président Jean-Pierre Aubry. Une mission dont il continue de s'acquitter aujourd'hui.
Le premier supporter de l'Olympique Lyonnais
Jacques Monclar a passé une bonne partie de sa jeunesse à Lyon, lorsque son père évoluait au Stade Auto Lyon puis à Tarare. Il y est par la suite revenu entre 1978 et 1986, lors de son passage à l'ASVEL, avec dans le cœur un profond attachement pour l'OL. Lui-même se décrit d'ailleurs comme un fervent supporter des Gones, même si ses apparitions à Gerland puis au Stade des Lumières n'ont pas été aussi fréquentes qu'il l'aurait souhaité ces dernières années.
Jacques Monclar
Mon père m'a emmené à l'OL quand j'avais cinq ans, en 1962. Ma première émotion sportive, ça a été la victoire en Coupe de France contre Bordeaux en 1964. J'ai toujours gardé ça en moi. Ensuite on est remontés à Paris : je suis dans le stade quand Di Nallo se fait péter la jambe contre le Red Star. Et j'en ai chialé. Mon éveil sportif, c'était l'OL. C'est seulement après que j'ai Alain Gilles en poster dans la chambre.