Le rapport de l'Autorité Nationale des Jeux (ANJ) pour l'année 2023 cache quelques paradoxes. Ainsi, l'érosion du bassin de joueurs uniques (-7,3 %) et du nombre de comptes actifs (-3,9 %) n'a pas entamé l'excellente dynamique du secteur. Le PBJ des seize opérateurs agréés progresse de 6,4 % sur un an tandis que le montant global des mises enregistre lui une hausse de 2,2 %.
Trois grands enseignements peuvent être tirés de ces chiffres :
- l'absence d'un Euro, d'un Mondial ou de Jeux Olympiques a fait de l'année 2023 une année creuse en terme de recrutement, la Coupe du Monde de rugby n'ayant joué qu'un rôle anecdotique sur ce plan ;
- les joueurs qui ont continué de parier en 2023 ont engagé des montants un peu plus importants en moyenne ;
- avec un calendrier sportif particulièrement riche dans les mois qui viennent, l'année 2024 devrait permettre au marché des paris sportifs d'atteindre de nouveaux sommets.
En attendant, le marché continue comme le souligne l'ANJ de jouer un rôle moteur pour l'ensemble de l'industrie des jeux d'argent : "Le PBJ du pari sportif en ligne représente près de trois fois son équivalent en poker en ligne et quatre fois celui du pari hippique en ligne, ce qui souligne sa centralité dans le marché des jeux en ligne".
Mieux, les joueurs tendent à diversifier les disciplines sur lesquelles ils parient. Si les quatre sports principaux (football, tennis, basket et rugby) trustent toujours 88,5 % des mises, ce chiffre est en recul depuis 2021 grâce à la progression constante du volley, du hockey sur glace, du badminton ou encore du handball. Ces deux dernières années, indique l'ANJ, "la catégorie des Autres sports a quasiment doublé en part relative (de 6,2 à 11,5 % de part de marché."