Des coûts de fonctionnement trop élevés à Paris, des incertitudes importantes à Londres dans la foulée du Brexit : quand Nicolas Béraud a repris les rênes de Betclic il y a quelques mois, le déménagement des locaux du groupe semble s'être imposé de lui-même. Restait à trouver un nouveau pied-à-terre et c'est finalement Bordeaux, ville que le fondateur de l'entreprise connaît très bien, qui a décroché la timbale.
Comme souvent en pareil cas, le déménagement ne fait pas le bonheur de tous les salariés. Betclic s'apprête donc à injecter du sang neuf au sein de ses équipes. Ce 12 janvier, un grand speed-dating sera même organisé à la chambre de commerce locale pour identifier une cinquantaine de profils allant du développeur au designer en passant par l'analyste financier. Un site dédié, qui fait aussi office de plateforme d'inscription, a été créé pour faire de ce Betclic Champions Day une réussite.
À Bordeaux, où le bookmaker deviendra notamment le voisin d'Ubisoft, une centaine de personnes au total seront recrutées en 2018 selon 20 Minutes. L'antenne locale comptera donc à terme 200 salariés, lesquels travailleront de concert avec les 250 employés (le service client et les traders notamment) implantés à Malte. Un effectif important, mais à relativiser en comparaison des 1 000 individus qui composaient les équipes de Betclic lors des plus belles années du groupe.
Au-delà de ces réformes structurelles, l'offre de jeu de Betclic est elle aussi appelée à évoluer dans les prochaines années avec l'objectif de mieux coller aux habitudes des joueurs. Dès son arrivée, Nicolas Béraud a fait du développement du site sur mobile son chantier prioritaire. À plus long terme, c'est entre autres sur "les paris par la voix avec Google Home et le système d'Amazon" que le dirigeant compte bâtir sa "stratégie de reconquête".