Comme tous les jeux d'argent, les paris sportifs peuvent vite devenir une addiction pour le parieur. Alors pour savoir si vous êtes "drogué" au pari sportif, posez-vous les bonnes questions :

• Le jeu est-il votre préoccupation première ?

• Essayez vous de vous refaire après un pari perdu ?

• Êtes-vous prêt à tout financièrement pour jouer ?

D'après l'IFAC (Institut Fédératif des Addictions Comportementales), un joueur excessif se caractérise par le fait de jouer au-dessus de ses moyens et de toujours vouloir essayer de récupérer sa mise une fois un pari perdu. Ce type de joueur peut subir les conséquences de son addiction dans sa vie professionnelle, familiale, financière ou sociale.

En France, et toujours d'après l'IFAC, il existe 400 000 joueurs à risque modéré (0,9 % de la population) et 200 000 joueurs excessifs (0,4 % de la population). En d'autres termes, 1 % de la population française (grosso modo) présente une addiction au jeu, ce qui est énorme ! Vous voulez d'autres chiffres ? 47,8 % de la population majeure joue au moins une fois par an à un jeu d'argent, et 10,9 % joue plus de 52 fois par an tandis que 4,7 % dépense plus de 500 € par an. À vous de voir dans quelle catégorie vous vous situez.

Le meilleur conseil est donc le suivant : le jeu doit rester une source de plaisir avant tout. Certes, suivre un match sur lequel on a parié peut procurer des sentiments intenses, mais il ne faut pas en oublier pour autant la réalité de la vie, ni se renfermer sur soi-même. Enfin et c'est sans doute le plus important : n'engagez jamais une somme d'argent qui mettrait en péril votre budget mensuel vital. C'est la règle numéro un à respecter. On ne s'offre pas des vacances à Tahiti en ne gardant en réserve qu'une poignée d'euros pour vivre.

Les bookmakers sont passés maîtres dans l'art d'appâter leurs joueurs avec des offres de bonus intéressantes, des paris remboursés si dépôt, des freebets ou des offres promotionnelles en tous genres. Néanmoins, c'est dans l'art de prendre notre argent qu'ils excellent le plus.

Premier conseil : tout parieur qui n'affiche pas une solide expérience doit éviter à tout prix les paris en live. C'est un gouffre car il est difficile de ne pas perdre ses repères : il faut réagir à la seconde, prendre des décisions rapides, analyser les faits de match sans avoir la possibilité de trop y réfléchir... Vous gagnerez peut-être une, deux ou trois fois consécutivement mais sans expérience, vous ne l'emporterez pas sur la durée face au bookmaker. Une bonne option peut donc être de jouer dans un premier temps en live "à blanc". Profitez de cet entraînement pour mieux juger de votre réussite. Si l'essai s'avère concluant, vous pourrez passer à de petites mises.

L'autre danger lié au bookmaker lui-même, c'est naturellement la multitude de marchés disponibles sur un même match. Si vous optez par exemple pour un match de Ligue des Champions, vous avez face à vous une centaine de choix de paris possibles sur une seule rencontre. Faites donc attention à ne pas vous disperser, et si besoin relisez de temps en temps l'article relatif à la spécialisation.

Depuis maintenant un ou deux ans, deux modes bien distinctes se sont développées sur les réseaux sociaux : les VIP et les Fixed. Dans les deux cas, ces types de pages sont à bannir voire à signaler.

Commençons par les Fixed. Il s'agirait de matchs truqués sur de grosses cotes avec la possibilité de gagner gros. Ne vous faites pas avoir : tous les tickets présentés en commentaire ou en photo sont des faux réalisés par des experts en Photoshop. Truquer un match est comme vous le savez puni par la loi. Si un individu venait à influer sur le cours d'une rencontre, il n'aurait bien évidemment aucun intérêt à le claironner sur Facebook. D'autant que son enrichissement passerait alors par une mise de son livret A plutôt que par la vente d'un tuyau à 25 €.

Les VIP, eux, représentent un problème encore plus important que les Fixed. Chaque jour, ils sont une dizaine à apparaître. Il s'agit donc d'une vraie mode consistant à créer une page payante assurant prétendument des gains quotidiens, avec à la clé de nombreuses cotes supérieures à 2. Il faut se méfier du contenu réel de ces pages VIP, souvent tenus par des parieurs à peine majeurs et qui ont découvert les paris sportifs après l'arrivée de l'ARJEL.

Évidemment, payer pour bénéficier d'analyses et de pronostics n'est pas à proscrire de facto. Il existe des pages de conseils payantes mais rentables. Pour en avoir le cœur net, il suffit de vérifier certains points au préalable :

• le bilan du tipster sur le long terme (au moins six mois) ;

• la présence d'un bilan clair et transparent sur les paris proposés ;

• un site web ou une application à jour ;

• une spécialisation dans deux sports maximum.

Ces quatre conditions doivent obligatoirement être réunies pour justifier une inscription. Sans cela, les risques d'une arnaque sont plus élevés. Soyez tout particulièrement sur vos gardes vis-à-vis des parieurs qui proposent trois ou quatre sports différents. Il est déjà difficile de suivre l'actualité d'un ou deux sports de façon exhaustive, alors la tâche est plus que titanesque si la liste s'allonge. Encore une fois, il ne s'agit pas de jeter l'opprobre sur toutes les pages VIP, mais bien de vous inciter à vous montrer prudent.